Thursday 1 April 2010

Raein - Ogni Nuovo Inizio / Nati Da Altri Padri.

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Je me suis finalement décidé à traduire les paroles de Ogni Nuovo Inizio de Raein. Voilà ce que ca donne. Le style se rapprochant plus de la prose poétique que de véritables paroles de chansons, le rendu, aussi bien en italien qu'en français est particulier ... ce qui fait le charme de l'album finalement.


"Savoir que notre vie en société s’épuise dans une fixation aléatoire et arbitraire d’objectifs constamment trahis et reniés me conduit à imaginer comment vivrions nous, nés d’autres pères, fils d’un autre temps, en ne pouvant jamais nous rencontrer. Si nous fixons les règles du jeu et décidons qui y participera, comment pouvons-nous accuser les autres d’impartialité ? S’il ne joue pas le jeu et ne respecte pas les règles, pourquoi moi-même devrais-je les respecter ?

Effacée la frontière et dépassée la ligne imaginaire : créer de l’espace pour élever le mur. Une brique après l’autre pour cacher l’horizon de la raison, pour encercler le mur sur notre peau, toujours de plus en plus profondément.

La distance diminue mais nous ne nous rencontrerons plus jamais, ainsi en a décidé celui qui dirige les fils du mur, grimace méprisante pour notre activité aveugle mais désormais, plus personne ne veut jouer à ce jeu et les règles sont bafouées : le mur est terminé et maintenant il doit être franchi.

Dans la nature du devenir, construire signifie traverser et traverser signifie se quitter. Je prends en photo les choses que je perds et je l’appelle « mémoire ». Pendant que le temps confond les parties, si l’un tente inlassablement de se détacher de lui-même, si l’autre est celui pour qui la nature est en train d’évoluer : quels bras resteront pour les accueillir? Qui pour s’opposer? Devant la mer, ouverte à tout nouveau début, je pense si fort pour que tout le monde puisse entendre.

Nous ne savons pas danser, juste faire quelques pas pour ne jamais nous rencontrer, nous prendre par la main, comme des danses en plastique, des pas en papier jaunis par le temps. Et nous ne savons pas danser, nous savons aller au fond des choses, regarder en arrière et fermer les yeux.

Finalement, nous n’avons jamais été capables de choisir ; de regretter, nous l’avons été encore et encore."

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